Amis de l’utopie rafraîchissante et du lapin au cidre réunis, bonjour! Nous voici déjà (pourquoi déjà ?) le Jeudi 18 mars 2021, c’est à dire le 28ème jour de Ventôse qui, comme vous le savez, est consacré au capillaire dans le fameux et désormais célèbre calendrier républicain. Moi qui fut, comme Fabrice Lucchini, apprenti coiffeur pour dames (la comparaison s’arrête là) je ne pouvais pas ne pas en parler. Mon aïeule, à qui je fais souvent référence ici, avait l’habitude de nous répéter: « On ne dit pas: Je vais au coiffeur mais… Je vais au capilliculteur. » Oui, mon aïeule était une dame très distinguée. En fait, il s’agit d’une fougère (pas mon aïeule, la plante) que l’on nomme aussi: Cheveux de Vénus et que vous avez souventes fois rencontrée.
L’homme du jour est Stéphane Mallarmé.
Etienne Mallarme dit Stéphane Mallarmé est à mon sens l’un de nos plus grands poètes. Il est né un 18 mars à Valvins en 1842. Avec Apollinaire, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Desnos, il a marqué mes jeunes années. Auteur d’une œuvre poétique ambitieuse et difficile, Stéphane Mallarmé a été l’initiateur, dans la seconde moitié du 19è siècle, d’un renouveau de la poésie dont l’influence se mesure encore aujourd’hui. En médaillon, un portrait de Mallarmé signé Nadar. Parmi ses œuvres, J’ai choisi celle là qui est un peu ma Proustienne madeleine.
Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée!
Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
Par le verre brûlé d’aromates et d’or,
Par les carreaux glacés, hélas! mornes encor,
L’aurore se jeta sur la lampe angélique.
Palmes! et quand elle a montré cette relique
À ce père essayant un sourire ennemi,
La solitude bleue et stérile a frémi.
O la berceuse, avec ta fille et l’innocence
De vos pieds froids, accueille une horrible naissance:
Et ta voix rappelant viole et clavecin,
Avec le doigt fané presseras-tu le sein
Par qui coule en blancheur sibylline la femme
Pour les lèvres que l’air du vierge azur affame?
Voila pour aujourd’hui, passez une bonne journée, portez vous bien et à bientôt peut-être.
Je n’ai rien contre Mallarmé, loin de là, mais comme vous l’écrivez c’est un poète dont l’oeuvre est « difficile ». Aussi si certains ici, comme moi, ont des souvenirs de jeunesse plus modestes, voici ce que je leur propose sur le sujet du jour :
https://www.youtube.com/watch?v=Q2Sjb4EIERY
18 mars 2021 @ 10 h 19 min
Une de mes préférées…
19 mars 2021 @ 7 h 22 min
Ah oui, mille Brassens contre un seul Mallarmé…
19 mars 2021 @ 17 h 09 min
Et encore, de Brassens je préfère souvent ses chansons d’auteurs: Paul Fort, Hugo…
19 mars 2021 @ 17 h 11 min