Amis de la mélancolie et de la soupe aux navets réunies, bonjour ! Nous sommes le jeudi 16 avril 2015 qui, chacun le sait, correspond au 27è jour de germinal dédié à l’anémone. L’anémone, dans les enluminures du Moyen-âge est le symbole de l’abandon. Dans la mythologie grecque, Anémone est une nymphe dont s’éprend Zéphir dieu des vents. La femme de ce dernier, par jalousie, la transforma en fleur. Anemos, en grec signifie « vent ».
Le 16 avril est aussi le jour anniversaire de la naissance de Tristan TZARA. Il est né à Moinesti (Roumanie) en 1896. Pendant la première guerre mondiale, il séjourne à Bâle où il contribue à la fondation du mouvement Dada avec Ball, Arp et Huelsenbeck. En 1916, il publie le premier texte dadaïste: Les Aventures Célestes de Monsieur Antipyrine. Il fonde également la revue Le Cabaret Voltaire à laquelle collaborent Apollinaire, Picasso, Cendrars, Kandinsky et Modigliani. En 1918, il publie le Manifeste Dada et, l’année suivante, se rend à Paris où les surréalistes l’accueillent avec enthousiasme. A partir de 1920, Tzara organise avec les surréalistes une série de manifestations qui feront scandale. En 1922, il se sépare de Breton qui refuse à garder une attitude purement nihiliste. Tzara reste quelques temps en dehors du groupe surréaliste, mais il y revient en 1929.
Tzara participe aux activités du mouvement jusqu’en 1935 et collabore notamment au Surréalisme ASDLR. Passé cette date, l’activité de Tzara qui fini par adhérer au Parti Communiste (personne n’est parfait) cesse peu à peu de concerner le surréalisme.(à droite, un portrait signé Delaunay)
En 1938, il voyage en Espagne où de 1934 à 1936 il avait été secrétaire du Comité pour la Défense de la Culture Espagnole. Pendant la guerre, il participe à la résistance intellectuelle et vit clandestinement dans le Midi de la France. A la libération, il participe à Toulouse à la fondation de l’Institut d’Etudes Occitanes.
Pour faire un poème dadaïste
Prenez un journal.
Prenez des ciseaux.
Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème.
Découpez l’article.
Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-les dans un sac.
Agitez doucement.
Sortez ensuite chaque coupure l’une après l’autre.
Copiez les consciencieusement dans l’ordre où elles ont quitté le sac.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voilà un écrivain infiniment original et d’une sensibilité charmante, encore qu’incomprise du vulgaire.
Manifeste sur l’amour faible et l’amour amer. – 1921.
Oui da, en ces jours où l’affligeante actualité inonde nos téléviseurs la seule question qui vaille d’être posée est bien: être ou ne pas être Dada, avec ou sans bidet … Allez, merci à vous d’être passé, portez vous bien et à demain peut-être.
Salut embrouillé (je parle du ciel)… Ce Tzara, ce n’était pas un mauvais cheval !
16 avril 2015 @ 7 h 45 min
Que n’henni !
16 avril 2015 @ 10 h 23 min