Amis de l’amphigouri et des beignets de crevettes réunis, bonjour ! Nous sommes le vendredi 07 février 2014, 19è jour de pluviôse dédié à la Pulmonaire que l’on dit excellent remède contre la toux comme nous le rappelle « la renarde des Alpes » dans ses jolis carnets. Un coup à se faire souffler dans les bronches… C’est un 7 février, en 1478, que naît celui dont je vais vous parler ci-après. Vous, je ne sais pas mais moi, le monde comme il va m’est de plus en plus insupportable ; la pensée unique qui s’est imposée ces dernières décennies à refoulé loin, très loin, nos rêves humanistes ; au grand bazar du village global, tout se vend, tout s’achète. Depuis des siècles , des humanistes, des rêveurs, des utopistes, prêchent dans le désert, pissent dans des violons et se mouchent dans les étoiles aurait ajouté Jacques Brel. Thomas MORE étaient de ceux là à tel point qu’il en perdit la tête…
En effet, Le 6 juillet 1535, Thomas MORE où MORUS, va perdre la tête. Non pas qu’il soit devenu fada mais sous l’effet d’une décapitation voulu par Henry VIII. (son rôle est tenu par jeremy Northam dans la série « Les Tudor »)
Homme politique anglais, philosophe et écrivain, précurseur du communisme libertaire et père des utopistes, il est né à Londres le 7 février 1478. Fils d’un magistrat, il entame une carrière politique qui le mènera au poste d’ambassadeur extraordinaire, puis à celle de chancelier du royaume en 1529. Mais Thomas Morus est surtout connu pour son livre « L’Ile d’Utopie ou la Meilleure des Républiques » publié en 1516, il décrit une société idéale ayant aboli la propriété et où la tolérance est une règle. « Fay ce que vouldras » (Fait ce que tu veux) est d’ailleurs emprunté à Morus, par Rabelais, pour son Abbaye de Thélème.
Comme celle de la république de Platon, l’économie utopienne de More repose sur la propriété collective des moyens de production et l’absence d’échanges marchands.
Critique de la société de son temps dont il brosse un sombre tableau, il dissèque et condamne les abus et les privilèges de la noblesse et du clergé.
« Dans tous les Etats où la possession est individuelle, où tout se mesure par l’argent, on ne pourra jamais faire régner la justice ni assurer la prospérité publique. Pour rétablir un juste équilibre dans les affaires humaines, il faudrait nécessairement abolir le droit de propriété. » .A boire comme du petit lait…
En 1535, désapprouvant la politique religieuse du roi, il refuse de prêter serment à Henry VIII. Arrêté et condamné pour trahison, il monte sereinement sur l’échafaud où il est décapité. On dit qu’il aurait parlé en ces termes avant d’y monter : Je vous en prie, je vous en prie, Monsieur le lieutenant, aidez-moi à monter, pour la descente, je me débrouillerai. Ce grand ami d’Erasme participa pleinement au développement de la pensée humaniste.
Voilà pour ce jour, merci encore de votre visite, portez vous bien et à demain peut-être.
Bonjour Erwan.
Merci encore pour ces billets quotidiens que je lis avec gourmandise (après le petit dej!)
Si, je puis me permettre, une petite explication à propos du terme « fada ». Celui qui en est affublé n’a pas « perdu » la tête et dans aucun sens du terme. C’est, en Provence : « celui qui a vu les fées », donc juste celui qui est un peu léger de la calebasse.
A demain pour un autre jour.
7 février 2014 @ 7 h 39 min
Merci pour cette belle explication du mot fada et merci pour tes visites.
7 février 2014 @ 8 h 33 min
Si je peux me permettre, dans Marseille, nous avons le Cité Radieuse construite par Le Corbusier. Cette unité est surnommée « la maison du fada » parce que conçue comme un village, donc pas besoin de sortir alors que le climat permet au contraire de vivre de longs mois à l’extérieur. Le rigolo de l’affaire est que, d’après un conteur provençal, le terrain de cette unité qui fut maraîcher au 19°, s’appelait alors « le pré aux fées ». Il faut quand même le faire !
7 février 2014 @ 8 h 59 min
Voilà qui est amusant. Il se trouve que dans les années 70 j’ai habité la cité radieuse mais, celle de Rezé-les-Nantes.
7 février 2014 @ 9 h 02 min
Il en existe 5 en Europe, dont 4 en France et une en Allemagne.
7 février 2014 @ 11 h 01 min
…. qui manque un peu d’attrait.
Le béton vieillit mal.
7 février 2014 @ 13 h 02 min
Si je peux me permettre l’anagramme de Le Corbusier, ça fait quand même « es bricoleur…
amitiés
7 février 2014 @ 17 h 18 min
Whaouuu ! quel souffle. Il faut dire que celui de corsico c’est sirocco…
8 février 2014 @ 8 h 19 min
Touché! One point.
Ton billet de ce samedi est remarquable, comme touj… souvent (ça, c’est pour les chevilles au cas où tu n’aurais pas conservé tes bandes molletières). Bon vikinde à toutes et tous.
PS.Je me sauve, car j’ai un gigot de 7 heures à préparer pour l’anniversaire de mes filles.
Le bonjour te va.
8 février 2014 @ 9 h 03 min